Yazd : Une oasis dans le désert

En fin d’aprem j’arrive à Yazd, le temps de me poser quelques heures pour faire passer un mal de tête acharné et je retrouve Gervaise pour manger un morceau. Avec en prime un joli coucher de soleil sur les toits de Yazd.

Puis direction le complexe Amir Chaghmagh, qui regroupe une mosquée, un bazar, un caravansérail ainsi qu’un tekiyeh (place de commémoration du martyre de l’imam Hossein).

Dodo tôt dans un dortoir vide !
Je me fais réveiller à 9h par le bruit de la pluie (on est dans le desert hin !)
Après le petit dèj la pluie se calme, les labyrinthes de rues en terres me font faire quelques aller retour.

Puis de temps en temps des bazars couverts et leurs arcades magnifiques, tout ça dans un silence d’or.

Je passe et repasse devant une boulangerie, surement un signe ! Ou alors je suis guidé inconsciemment par l’odorat …

Hummmm ce petit pain qui sort tout chaud du four !

Vers midi on se retrouve avec Gervaise, aprem visite au programme !
On part vers le plus haut Bagdir du monde (Attrape vent pour ceux qui suivent pas).

Il est placé dans un magnifique parc arboré. Je prends mon temps pour lire, l’air est doux et le silence règne.

On hèle un taxi afin de se rendre à la tour du silence.

Une tour du silence est une structure utilisée pour les rites funéraires des zoroastriens.
Pendant l’Antiquité, les Perses croient en un dieu suprême et 3 “juges” en dessous de lui.

Lorsqu’un homme meurt, l’âme part vers l’un des trois juges après que les actes aient été pesés.

Les cadavres étaient considérés comme des objets impurs qu’on ne peut ni enterrer, ni bruler, ni jeter à l’eau sans souiller ces éléments.
Ils étaient donc exposés dans de larges tours ouvertes (les tours du silence) pour y être dévorés par les oiseaux.

La tour du silence

Le site zoroastrien vu de la tour

Le zoroastrisme est encore pratiquée en Inde par les Parsis qui ont, notamment à Bombay, mais aussi à Bangalore, leurs tours du silence

Direction le temple du feu, pour les zoroastriens le feu qui brule ici est sacré.

Le feu dans ce temple brulerait depuis plus de 3000 ans (il aurait été déplacé de temple en temple au fil des siècles).

Caché dans le recoin d’une ruelle, j’entends un bruit familier : une raboteuse.
Je m’approche et commence à discuter avec un grand gaillard barbu, je lui montre les photos des meubles que j’ai réalisé. Son visage s’illumine et il devient intarissable sur les essences de bois, on discute pas mal avec son frère qui fait aussi de la menuiserie.

Son instagram : Sojwood

Je termine les derniers kilomètres après avoir dit au revoir à Gervaise, au diner : Dizi et thé !

Le lendemain, journée Chill ! Thé, sohan (les galettes en dessous), et lecture : Sylvain Tesson – Dans les forêts de Sibérie.
Comment ce gars peut employer autant de mots compliqués alors qu’il est en ermite dans une cabane sur le lac Baïkal en hiver entouré d’ours et de glace ?

Prise au coin d’une rue pommée :

Toujours cet amour inconditionnel pour les portes et le HDR !

Fait très appréciable en Iran : L’eau est potable partout dans le pays (on va dire à 99% pour éviter de me prendre un procès par le premier qui va chopper la tourista labas après avoir bu de l’eau du robinet).

Et en plus, des fontaines sont souvent mises à disposition un peu partout dans les villes. De temps en temps on peut tomber sur les fontaines travaillées.

Et des fois elles sont un peu moins travaillées !

Au programme le lendemain matin, visite du musée de l’eau pour y comprendre comment fonctionnent les fameux Qanats.

La demeure qui abrite le musée est magnifique et les explications sur le système d’irrigation sont très claires et ludiques !

Wiki :
Un qanat est un ouvrage (de type minier) destiné à la captation d’une nappe d’eau souterraine et l’adduction d’eau vers l’extérieur. Un qanat est constitué d’un ensemble de puits verticaux (accès, aération) reliés à une galerie de drainage légèrement en pente qui achemine l’eau vers des citernes ou une exsurgence. Pour les populations de régions arides ou semi-arides, un qanat constitue une source d’eau constante et régulière, quelle que soit la saison, et il permet par exemple l’irrigation de cultures agricoles.

La technique du qanat a été développée en Perse vers le début du Ier millénaire avant notre ère, puis elle s’est répandue lentement vers l’est et l’ouest. On trouve ainsi de nombreux qanat en Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Libye), au Moyen-Orient (Iran, ), et plus à l’ouest de l’Afghanistan et l’Inde jusqu’à la Chine. Historiquement, la majorité des populations d’Iran et d’autres régions arides d’Asie ou Afrique du Nord était dépendante de l’eau fournie par les qanats ; les espaces de peuplement correspondaient ainsi aux lieux où la construction de qanat était possible.

L’entrée d’un puit de surveillance de Qanat dans le centre de Yazd

Puis à 13h je me rends au terminal de bus pour une virée dans les montagnes du coté de Kerman. A suivre …

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