De Shiraz à Yazd

Au petit matin, direction Yazd.
Je partage le taxi avec une Française rencontré à Shiraz, on prévoit de faire quelques stops sur le chemin.
À peine sort de la ville, pause thé ! Il ne faudrait pas ses déshydrater

Puis 30 minutes plus tard, pause melon ! On ne va pas mourir de faim !

On n’est pas pressé, arrivée au bout de … Longtemps, à Abarkuh.

400 ans BC, les ingénieurs perses ont conçu des techniques pour stocker la glace jusqu’au milieu de l’été dans le désert. La glace peut être ramenée de la montagne dans le yakhtchâl, mais généralement de l’eau était amenée via les qanat (tunnel pour faire circuler l’eau sous terre -On en parlera dans un autre article-), l’eau arrivait côté nord des stockages de glace, et l’hiver, avec le froid l’eau se transformait en glace.

Les stockages de glace peuvent contenir 5000 m³ et sont conçus avec des murs d’au moins 2 mètres d’épaisseur. Le refroidissement s’effectue suivant le principe des Bagdir (des tours de vents) ce qui fait descendre la température durant l’été.

La glace était ensuite utilisée pour rafraichir le roi ou lui faire des déserts glacés.

Quelques kilomètres plus loin se trouve le manoir Aghazadeh.
Le manoir est inscrit au monument historique Iranien depuis 2015, sa façade se retrouve sur les billets de 20.000 Rials.

Le bâtiment fut construit pendant la dynastie Qadjar (1785 à 1925).

Ce qui fait la particularité du manoir est la tour de vent (Bagdir), qui est l’exemple le plus représentatif de ce système dans le monde.
Le Bagdir principale mesure 10 mètres de haut pour une surface au sol de 18 m².
Le principe de refroidissement fonctionne selon deux principes :
– En l’absence de vent, le haut de la tour est plus chaud que le bas, l’air se réchauffe donc en montant et créé un appel d’air qui ventille les pièces sous le Bagdir
– Lorsqu’il y a un léger vent, l’air est aspiré du haut du Bagdir et aspire donc l’air par le bas, offrant un courant d’air dans les pièces sous le Bagdir.

Dans les maisons les plus riches, un yakhtchâl (Stockage de glace) pouvait être couplé au Bagdir pour rafraichir encore plus l’air.

On termine le reste du chemin sur une ligne droite interminable à travers le désert, avant d’arriver à Yazd dans l’aprem.

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